Carpe, poisson d’avril

Petit retour sur le mois d’avril, qui fut une bonne période pour la pêche de la carpe : des poissons qui se rapprochaient des berges pour frayer et très actifs dans leur recherche de nourriture. Non loin de chez moi, je connais un étang privé très bien pourvu en carpes communes, sur lequel j’avais déjà fait quelques sorties de pêche en février et mars. A ce moment, je n’avais pas trouvé le moyen de les intéresser à mes mouches… Mais par un jour ensoleillé du printemps, avec très peu de vent, les conditions étaient idéales pour pêcher la carpe en surface.

Ready to rumble ?

 Dans les étangs, les carpes sont en grande partie planctophages, alors que les carpes de rivière sont plus carnivores. C’est pourquoi selon moi, des carpes « sauvages » d’étang (pas des carpes habituées à manger du pain en surface) sont, étonnamment, parfois plus difficiles à attraper que des carpes de rivière.

Cependant, il semblerait que les carpes d’étang sachent profiter des opportunités que leur offre le milieu naturel. Par exemple, dans mon étang, une grande quantité de grenouilles viennent pondre leurs œufs et, au mois d’avril, de très nombreux têtards peuplent les berges.

Têtard marabou

En observant le comportement des carpes en bordure, je me suis dit qu’il pouvait être intéressant de pêcher avec des imitations de têtards : j’ai donc construit quelques mini-streamers en plumes de marabou noires, l’un de mes matériaux préférés (fiche de montage dans la rubrique « Mouches »).

Et ça marche : j’ai attrapé plusieurs carpes (environ 60 cm), en pêche à vue en surface. J’ai noté qu’un léger lestage de la mouche, permettant au têtard marabou d’évoluer entre 5 et 10 cm sous la surface, est la meilleure solution. Les mouches sont montées sur hameçon de taille 14 ; le bas de ligne est en 17/100.

La bonne technique semble être de lancer devant les poissons, puis de faire passer le têtard doucement à 10 cm devant leur nez. Un peu comme une pêche du bonefish, mais dans des eaux boueuses entourées d’orties !

 

Face à ce têtard marabou, les carpes peuvent avoir un comportement presque agressif. Quel plaisir de voir, en surface et à 20 mètres du bord, une carpe de 60 cm se retourner et gober votre mouche, puis partir dans un rush puissant et bouillonnant ! J’adore ce poisson très intelligent et si vaillant combattant…

5 commentaires.

  1. Salut François,
    Merci, merci !
    Nous devons être pas mal de moucheurs à voir la pêche à la mouche sous cet angle : une pêche merveilleuse de simplicité et emprunte de tradition, mais également une pêche de découverte et d’innovation. Un beau terrain de jeu pour l’imagination !
    A bientôt !

  2. Salut

    Vive la pêche à la mouche de ces poissons oubliés, vive l’adaptation du moucheur aux espèces qu’il peut rencontrer près de chez lui, et vive ce blog parce qu’il promet… 🙂

  3. Pas de soucie, je te tiens au courant si tu veux aller taquiner de gros rotengles à vue ce mois ci

    Bon week end

  4. Salut l’ami !
    Hé oui, un poisson tantôt végétarien tantôt chasseur, tantôt fouisseur tantôt en surface, tantôt boudeur tantôt actif, mais toujours bagareur : une pêche vraiment intéressante qui est pour moi un véritable terrain d’expérimentation et de découverte !
    A très bientôt au bord de l’eau (appelle quand tu veux) !

  5. Salut vincent, un poisson vraiment sympa à pêcher dans notre departement.

    Au plaisir de ce revoir au bord de l’eau.

    A+ Fabien

Commentaires clos.